Le Bitcoin au Royaume

La puissance crypto inattendue

Je dois l’avouer : j’ai ri en voyant ça pour la première fois. Le Bhoutan ? Un royaume enclavé avec un PIB plus petit que certaines villes américaines ? Et pourtant, il détient 13 milliards de dollars en Bitcoin ? C’est plus que son budget annuel entier. Mais après enquête, j’ai compris : ce n’est pas une blague. C’est un signal géopolitique.

Depuis 2020, sous l’impulsion du roi Jigme Khesar Namgyel Wangchuck, le pays exploite son énergie hydroélectrique massive pour miner le BTC. Aujourd’hui, il est classé troisième au monde dans les réserves gouvernementales de Bitcoin — derrière seulement les États-Unis et Singapour.

La logique est simple : énergie propre et bon marché + vision à long terme = déploiement réel de capital.

Pourquoi cela va au-delà des chiffres

Ce n’est pas parce qu’ils sont riches en crypto qu’ils sont révolutionnaires — c’est parce qu’ils sont riches en conviction.

Ils n’ont pas acheté du BTC sur Coinbase pendant un rallye spéculatif. Ils ont construit l’infrastructure depuis zéro, de façon durable. Pas de pression des hedge funds. Pas d’anxiété réglementaire sur la « spéculation ». Juste une logique froide : coût énergétique < croissance du capital marché.

Et oui, ces 13 milliards incluent des bitcoins minés et des acquisitions stratégiques via des fonds souverains comme le Satoshi Act Fund — dirigé par Dennis Porter, qui qualifie cela d’« étape majeure dans l’histoire du crypto ».

Ce n’est pas du jeu d’argent ; c’est une allocation d’actifs à grande échelle.

Le Web3 n’est plus réservé aux start-ups — c’est désormais une politique publique

J’ai écrit pendant des années sur la finance décentralisée (DeFi), les NFTs ou les Layer2… Mais voir un État souverain traiter le Bitcoin comme une infrastructure fondamentale change tout.

Pendant des décennies, les gouvernements ont accumulé de l’or ou des réserves en devises pour stabiliser leurs économies pendant les crises. Maintenant, le Bhoutan fait exactement la même chose avec le Bitcoin — un actif numérique immunisé contre l’inflation monétaire.

Imaginez si votre pays détenait 40 % de son PIB dans un actif qui ne peut être dévalué en quelques heures par une décision bancaire… ou manipulé par un régime en guerre ?

C’est là que réside l’indépendance financière promise par Web3 — et maintenant mise en œuvre à l’échelle nationale.

Les risques existent (mais ce ne sont pas ceux que vous pensez)

Bien sûr, les critiques hurlent contre la volatilité et les risques réglementaires. Mais je vous pose cette question :

Préférez-vous une monnaie fiduciaire basée sur la foi… ou du code basé sur les mathématiques ?

Oui, les variations du BTC peuvent nuire aux portefeuilles à court terme — mais le Bhoutan ne trade pas quotidiennement comme un investisseur retail sur Binance. Il joue à long terme où le temps est son allié.

Et voici l’ironie : tandis que les nations occidentales discutent encore si le crypto appartient aux coffres publics… le Bhoutan a déjà conçu tout un modèle économique autour de lui — avec émissions nettes zéro et croissance durable dès le départ.

Il ne se contente pas d’adopter la crypto — il pionnier la souveraineté crypto, bien avant que la plupart des banques centrales comprennent même ce qu’est blockchain.